La saison de sports d’hiver commence réellement avec les prochaines vacances de Noël, l’occasion de faire le point sur les risques principaux d’accidents et de blessures. Chaque année, entre 130 000 et 150 000 personnes se blessent plus ou moins gravement sur nos pistes de ski. Que l’on soit skieur ou snowboardeur, les risques de chutes restent nombreux et leur corollaire en matière de blessures également, même si depuis plus de 30 ans la qualité et la sécurité des matériels ont considérablement progressé. Il reste que les sports d’hiver restent des sports à risque, même si 95% des blessés sont pris en charge directement en station et ne nécessitent pas d’hospitalisation d’urgence.
Deux mesures de prévention restent incontournables :
- Se préparer physiquement : au minimum un à deux mois avant, en sollicitant particulièrement le bas du corps, cuisses et abdos.
- Disposer d’un bon matériel et surtout bien réglé. Ne négligez pas le réglage de vos fixations. Près de 43% des entorses du genou sont causées par un mauvais réglage des fixations de ski.
Skieur et snowboardeur ne sont pas tous logés à la même enseigne !
Comme on peut le constater ci-dessus, les sièges des blessures ne sont pas les mêmes selon que l’on pratique l’une ou l’autre des disciplines. Les skieurs sont majoritairement blessés au niveau des membres inférieurs, les snowboardeurs le sont sur les membres du haut du corps. Pour ces derniers, l’absence de bâtons et l’impossibilité de déchausser provoquent parfois de lourdes chutes sans possibilité de se rattraper : ce sont donc les poignets qui absorbent directement les chutes.
Les entorses du genou.
La blessure classique du skieur, en particulier chez les femmes : 32 % des atteintes et avec une rupture du ligament croisé antérieur dans 18% des cas. Si la fixation ne déchausse pas normalement, le pied est bloqué, et la chute entraine une torsion anormale du genou. Cela s’accompagne parfois d’un craquement, d’une forte douleur et d’un gonflement plus ou moins rapide de l’articulation. Les skis qui se croisent, ou une simple chute à l’arrêt, et ce sont les ligaments du genou qui se distordent, parfois jusqu’à la rupture. Le genou se compose ainsi de 4 ligaments qui agissent comme autant d’élastiques : le ligament latéral interne (LLI), le ligament latéral externe (LLE), le ligament croisé antérieur (LCA) et le ligament croisé postérieur (LCP).
Le port d’une orthèse est recommandé dans plusieurs cas :
- Dans l’attente d’une intervention chirurgicale, ou après celle-ci dans le cadre de la consolidation du ligament opéré
- Car la chirurgie est contre-indiquée ou que la lésion est partielle, il s’avère néanmoins indispensable d’accompagner la phase de rééducation et permettre la guérison du ligament touché
Dans tous les cas, il est important de choisir une genouillère adaptée à sa blessure et aux ligaments touchés.
Les lésions de l’épaule
Les lésions de l’épaule sont assez courantes de l’ensemble des pratiques, que ce soit en ski ou en snowboard. Une chute violente directement sur l’épaule peut entrainer des dégâts important au niveau de son articulation. On retrouve deux catégories de traumatismes : la luxation ou la fracture
Une auscultation et un bilan radiologique vont permettre de qualifier la lésion et de déterminer les actions à mettre en œuvre rapidement. Deux options s’offrent alors au patient :
- Le traitement a besoin de recourir à de la chirurgie. Dans la majorité des cas, dans l’attente d’une chirurgie orthopédique, le médecin préconisera le port d’une attelle d’immobilisation. Suite à l’opération, le chirurgien pourra prescrire une deuxième attelle plus spécifique.
- Le traitement peut être simplement orthopédique avec une immobilisation de l’épaule pendant 4 à 6 semaines.
Les fractures du poignet
La blessure classique du snowboardeur, en particulier chez les débutants. L’absence de bâtons pour compenser la chute et ce sont les poignets qui viennent amortir la cabriole involontaire. En particulier chez les jeunes de moins de 16 ans, aux poignets encore fragiles. Le poignet enfle rapidement et devient très sensible à la manipulation. Un ou plusieurs os peuvent être concernés.
A l’appui d’une radiographie du membre, le médecin va procéder à un réalignement des os impactés, avec ou sans chirurgie. Le maintien est ensuite assuré à l’aide d’un plâtre ou d’une attelle, en particulier en cas d’hématome important. Une chirurgie peut évidemment être envisagée, en cas d’atteinte plus grave.
Une attelle de poignet permet son immobilisation tout en laissant libre les doigts de la main afin de ne pas trop affecter la vie quotidienne. Il est recommandé une mise en place de 4 à 6 semaines et un contrôle à postériori pour vérifier de la bonne reconstruction des os
Choisissez l’attelle qui assurera le meilleur maintien de votre poignet, tout en gardant un certain confort pour ne pas handicaper votre vie courante.
Les gestes d’urgence suite aux traumatismes
- Glacer le membre endolori : permet de diminuer la douleur et l’inflammation
- Immobiliser le membre, avec un bandage de type strapping, avec pour effet d’atténuer la douleur et éviter toute déformation
- Utiliser un antalgique contre la douleur