Tendinopathie ou épicondylite, une inflammation du coude douloureuse et handicapante

Une tendinopathie du coude se traduit par des douleurs souvent vives, qui handicapent le moindre mouvement du bras, et notamment en extension ou en rotation. On distingue principalement deux types d’affection : l’épicondylite externe et l’épicondylite médiale

Une image montrant une joueuse de tennis se tenant le coude, visiblement atteinte de douleur
Tennis elbow ou épicondylite

L’épicondylite médiale

Plus rarement concernée, l’épicondylite médiale se situe sur la face interne du coude et affecte en particulier les golfeurs : on parle alors de golf-elbow.

L’épicondylite externe

Cette affection est principalement le résultat d’une sur-utilisation du bras, provoquée par des mouvements répétitifs. Cela concerne certains sports de raquette, tels le tennis (on parle souvent du tennis-elbow), mais également les sports de lancers. C’est alors la face externe du coude qui est touchée.

Vue en coupe de l'avant bras, illustarnt la tendinite latérale du coude
épicondylite latérale

Pour le sport, mais aussi dans le monde du travail

On retrouve également cette affection dans le monde du travail, laquelle représente près de 22% des troubles musculo-squelettiques. Principalement touchés sont les ouvriers du BTP ou de l’industrie, avec toutes les actions de serrage, vissage, frappe… gestes répétés jour après jour dans le cadre d’une activité intense. Mais également les jardiniers avec l’utilisation intensive de sécateur, par exemple. Vous l’aurez compris, c’est la répétition des mouvements qui vont entrainer un endommagement et une inflammation des tendons.

Au total, entre 1 et 3% des adultes en France sont touchés par une tendinopathie du coude, et en particulier les personnes entre 35 et 60 ans.

Mais il est important de bien diagnostiquer la tendinopathie pour ne pas la confondre avec une bursite du coude ou une arthrose, lesquelles présentent également les mêmes incidences en terme de douleur. Dans le cas d’une arthrose, les douleurs vont principalement affectées l’articulation du coude. En cas de doute, un IRM du coude peut être pratiqué et sera utile pour vérifier le niveau d’atteinte des tendons.

Tendinopathie, explication mécanique

Le coude est composé de trois os : le radius, le cubitus et l’humérus. Leur articulation permet les mouvements du coude que ce soit en flexion ou en extension, et ceux de l’avant-bras en rotation. L’épicondyle est un petit os situé sur la face externe du coude, sur lesquels les tendons sont fixés : les tendons extenseurs sur l’épicondyle externe et les tendons fléchisseurs sur l’épicondyle médiale. Les tendons sont des points d’ancrage entre les muscles et les os. Ceux-ci ont la particularité d’être peu extensibles et sont donc sensibles et fragiles. Lors de mouvements répétitifs, des micro-fissures peuvent apparaitre par leur sur-utilisation.

La tendinopathie est ainsi une maladie dégénérative de ces tendons. La douleur peut survenir soudainement ou progressivement. Cette douleur est sensible au toucher sur la partie supérieure du coude, en cas d’épicondylite latérale et surtout lors de mouvements de torsion ou de préhension ou simplement en étendant le bras. En cas d’épicondylite médiale, les douleurs sont ressenties à l’intérieur du coude.

Tendinopathie, quelles solutions pour une guérison

Le temps de guérison est évidemment variable d’une personne à l’autre, en fonction de l’âge aussi, mais surtout en fonction du stade de la blessure : comme pour toute autre maladie, s’y prendre tôt aura des conséquences bien moindres. Ainsi, le temps de guérison peut prendre entre quelques semaines à plusieurs mois. En général, les premiers signes d’amélioration apparaissent après 1 à 2 semaines, pour une récupération totale au bout de 6 semaines.

Le repos :

La première des solutions est de mettre immédiatement le bras au repos, d’arrêter de solliciter les muscles de l’avant-bras, afin de réduire les lésions et ses conséquences. Cette mise au repos devrait rapidement coïncider avec une diminution de l’inflammation. Il est recommandé également de glacer le coude afin de diminuer l’inflammation et donc les douleurs.

La kinésithérapie :

Après cette première phase de repos, il est préférable de la faire suivre d’une phase de reconstruction, d’étirements, de massages et de renforcement musculaire.

Le port d’une attelle de coude

Deux dispositifs sont principalement proposés : la coudière et le bracelet anti-épicondylite.

  • Les coudières de maintien : elles présentent plusieurs avantages, le premier étant d’assurer une certaine immobilisation sans entraver le mouvement. Les qualités proprioceptives sont également indéniables grâce à la qualité des tissus qui rentrent dans leur fabrication. Ainsi, la coudière du laboratoire Gibaud, l’Epitrain du laboratoire Bauerfeind ou la coudière de maintien Thuasne Sport vont exercer une compression homogène sur l’ensemble du coude. Ces coudières peuvent également être équipées d’un bracelet comme l’Epicomed développé par le laboratoire Medi, la Silistab Epi de Thuasne ou encore la coudière Mouv’nfit du laboratoire Orliman. L’objectif de ces bracelets est d’assurer une compression permanente sur les muscles de l’avant-bras et ainsi de diminuer leur tension lors de la contraction musculaire. A chaque laboratoire sa technologie spécifique : cela peut être des inserts en silicone, des cellules pneumatiques ou des « tampons ».
  • Les bracelets anti-épicondylite : ces bracelets possèdent un effet antalgique par une pression localisée et ciblée, limitant ainsi les vibrations. Un réglage cranté permet d’ajuster au mieux le serrage et donc la pression, selon les besoins et le confort du patient. Facilement mis en place et discrets, ils peuvent être utilisés pour soulager l’épicondyle médiale (GolfElbow) comme l’épicondyle latérale (tennisElbow). Dotés d’inserts silicone comme pour le bracelet Epimed Pro Master du laboratoire Thuasne, ces bracelets sont à la fois efficaces et confortables.

La chirurgie en dernier recours :

Avant de passer à une phase chirurgicale, le médecin peut prescrire des injections de corticoïdes et de PRP. Une intervention chirurgicale pour cette affection est souvent réalisée en ambulatoire, avec une anesthésie locale ou générale. Deux techniques principalement sont utilisées :

  • La désinsertion musculaire consiste à sectionner le tendon pour supprimer les parties abimées.
  • La plastie d’allongement où le chirurgien réalise une incision dans le muscle pour en augmenter l’allongement et ainsi moins solliciter les tendons.

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